Marc Lavoine :
« En amour, je ne fais jamais d’essais »
Photo
© Fabrice Schiff
La voix grave, la clope au bec, le regard dragueur, l’interprète des « yeux
revolvers » reste fidèle à l’image qu’il véhicule depuis une vingtaine d’années.
Pourtant, Marc Lavoine continue à nous surprendre. Entre deux interviews, il
aide des personnes âgées à descendre les escaliers d’un grand hôtel !
L’important c’est de laisser le charme agir…
« Ce qui compte le plus
pour moi, c’est la liberté ! » À 43 ans, l’un des interprètes
français les plus populaires a enfin trouvé la sérénité. Raison de cette
philosophie : l’amour l’a libéré de son côté obscur. Qu’il soit acteur ou
chanteur, Marc Lavoine ne s’encombre plus du qu’en dira-t-on et assume ses
contradictions : « Je ne respecte pas les règles. Ce métier est très
difficile, seules les belles rencontres comptent. » Et la transposition dans
sa vie d’homme est identique : « Je fonctionne au feeling que ce soit
professionnellement ou en amour, je ne fais jamais d’essais, je m’investis
toujours à fond. J’ai toujours eu peur de l’amour sans amour. » C’est cette
ligne de conduite qui le conduit à épouser la princesse Sarah Poniatowski
lors d’une fête très jet-set à Marrakech à l’opposé des week-ends de son enfance
à la fête de l’Humanité. Sa vie n’est qu’une succession de passages dans des
mondes antinomiques : entre la banlieue populaire
de son enfance, et la très chic rive droite parisienne où il réside désormais ;
entre des chansons sucrées, et d’autres plus engagées sur l’homosexualité ou les
prostituées…
Dans « Toute la beauté
du monde » actuellement en salles, le comédien Lavoine se retrouve enfin en
tête d’affiche. Il incarne Franck, un homme amoureux d’une femme qui vient de
perdre son mari. Lors d’un voyage à Bali, il va tout faire pour la séduire et
lui redonner goût à la vie en lui ouvrant les yeux sur la beauté du monde. Le
personnage est celui de l’homme parfait à tel point qu’à l’issue d’une
projection privée, le comédien s’est entendu dire de la bouche même de son
épouse : « Tu n’as pas rendu service à mon mari, parce que je me demande si
je ne suis pas tombé amoureuse de Franck. »
Zoé Felix, sa partenaire
dans le film a également succombé : « Avant de le rencontrer, j’appréciais
évidemment ses chansons. Et là, j’ai découvert un être humain délicieux. Ca ne
doit pas lui arriver souvent de se faire jeter par une femme, comme c’est le cas
dans le film. » Le tournage lui a donné l’occasion de retourner sur une île
qu’il affectionne tout particulièrement. En effet, il y reçut les fondements de
la philosophie bouddhiste à l’âge de 20 ans. Pour la première fois, il se sent
en paix avec le personnage qu’il interprète : « De toute mon œuvre
cinématographique, c’est celui dont je me sens le plus proche. Auparavant, je
m’étais plutôt glissé dans la peau de salauds. J’étais mal à l’aise car ces
rôles me tourmentaient psychologiquement. Même le personnage du « cœur des
hommes » a été difficile car il me rappelait mon père. C’était un vrai dandy, un
séducteur. »
Avant de retourner sous la
direction de Marc Esposito dans « le cœur des hommes 2 », Marc
Lavoine va continuer à faire ce qu’il fait de mieux « apporter du bonheur aux
gens » en se produisant sur scène dans toute la France ou en aidant des
causes humanitaires comme les Restos du cœur, les pièces jaunes ou les jeunes
autistes du journal « le papotin ». « Mes concerts sont de vrais
échanges avec ceux qui m’apprécient, c’est pour cette raison que je préfère ma
vie de chanteur. Le cinéma ? C’est une lampe sur les malaises » confie-t-il
d’un ton passionné. Il espère aussi passer de nombreux moments avec ses enfants
Yasmine et Simon âgés de 8 et 20 ans. Celui qui « croit aux
signes de la vie » profite de chaque instant depuis qu’un dysfonctionnement
de la glande surrénale l’a menacé d’un coma et qu’un incendie a détruit son
appartement. Pas de doute, le séducteur est avant tout un homme de cœur…
|
Marc Lavoine à l’affiche du film
« Toute la
beauté du monde »
de Marc Esposito
Il
sera également en tournée dans la région :
le 14 avril à Annecy, le 15 avril à Porcieu,
le 13 mai à Saint-Étienne, le 17 mai à Lyon,
le 18 mai à Grenoble, et le 23 mai à Marseille.
|