Diane chasseresse… de cœurs
Photo © Fabien Tourneur
Par Arnaud Curt
Les Américains la surnomment « la nouvelle Sharon Stone ». Lors de son
passage à l’occasion de la promotion du film « Joyeux Noël », Diane Krüger
irradia ses interlocuteurs de sa fraîcheur et de son sourire étincelant. On est
donc loin de l’image sulfureuse de l’héroïne de Basic Instinct… Portrait d’une
actrice allemande dont le rayonnement ignore les frontières.
« Bonjour, je m’appelle Diane Krüger et je suis actrice », c’est sur
cette phrase de présentation digne des alcooliques anonymes que débuta notre
rencontre avec la poupée blonde. « Poupée » le terme parait péjoratif mais c’est
bien la première image qui nous vient à l’esprit lorsqu’elle s’avance timidement
comme une jeune première. Cependant, les modèles sont nombreux et on se situe
plus près des poupées en porcelaine que des Barbies. Vêtue simplement d’un petit
top en dentelle et d’un jean, aucun indice vestimentaire ne laisse transparaître
qu’elle a assisté à la majeure partie des défilés prêt à porter de la « fashion-week »
début octobre à Paris. « J’aime m’habiller de manière romantique, jean et
talons plats à la ville et tulle et mousseline de soie pour les grands soirs »
confie l’ancien mannequin. Dès l’âge de 13 ans, elle s’est essayée aux barres du
Royal Ballet de Londres jusqu’à ce qu’un accident ne brise ses espoirs de petit
rat et l’entraîne vers les podiums, « j’ai débuté le mannequinât à Paris
avant de m’installer à New York, c’est à partir de ce moment qu’ont débuté les
nombreuses navettes entre l’ancien et le nouveau continent ». Elle arrêtera
en pleine gloire pour prendre des cours de comédie sous les conseils d’un grand
réalisateur français. En effet, c’est lors du casting du « Cinquième élément »
que Luc Besson repère la jolie plante. Il lui préfère Milla Jovovitch
mieux disposée à accepter ses avances mais lui prédit une grande carrière.
Refusant la promotion canapé, elle optera pour le parcours classique de
l’apprentie actrice en s’inscrivant au cours Florent en 2002. En même temps,
elle tombera sous le charme de Guillaume Canet qui lui offrira le premier
rôle féminin de son long-métrage « Mon idole ». Très vite, sa carrière
s’accélère et la conduit à Hollywood.
Née en Allemagne, vivant en France et tournant aux Etats-Unis, elle
s’autoproclame européenne mais aimerait « qu’on me confie des rôles
d’Américaines outre-Atlantique. Pour l’instant, je reste l’Européenne de
service. C’est dommage, je me demande si mes cours d’anglais serviront à quelque
chose, les plus beaux scénarios se trouvent dans le cinéma européen car les
rôles sont plus profonds ». Dans le film « Joyeux Noël » qui relate un
épisode de fraternisation sans précédent entre soldats allemands, français et
britanniques le soir de Noël 1914, elle incarne une soprano danoise. Un premier
pas vers la chanson ? « J’ai pris beaucoup de plaisir mais il m’a fallu deux
mois et demi de travail pour tenir la note du Ave Maria. Malheureusement, je
n’ai pas de voix » confie-t-elle. En l’espace de trois ans, elle tournera
avec les acteurs les plus glamours du Box-Office : Brad Pitt, Josh
Hartnett et Nicolas Cage. Elle ne succombe pas à la tentation et
reste fidèle à son « Frenchy ». Elle reconnaîtra cependant avoir échangé
quelques baisers avec Orlando Bloom. A ce sujet, elle rétorque : « Guillaume
ne se gêne pas pour embrasser les plus belles filles du cinéma français. Comme
ça on est quitte ! ». Une rumeur sous-entendait des tensions au sein du
couple cet été. En effet, la belle n’aurait pas accepté que son compagnon
dévoile ses pratiques sexuelles sur le tournage de son deuxième film « Ne le dis
à Personne ». Un titre prémonitoire….
« Joyeux Noël » de Christian Carion
avec Diane Krüger, Guillaume Canet et Dany Boon.
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