Tiburce, T comme Tigre
Propos recueillis par
Céline Albertini
De passage à Marseille
pour soutenir ses élèves de la Star Ac en
concert au Dôme et pour accompagner son ami Georges Wéah à l’occasion de
son Jubilé au Stade Vélodrome. Rencontre avec un homme hors du commun qui ne
mâche pas ces mots et qu’il est difficile de surprendre !
Vous êtes à Marseille pour
deux évènements dans lesquels vous êtes impliqué… que pensez-vous de la ville ?
Tiburce :
Je connais bien ! Je suis né à Aix-en-Provence. J’en ai rien à foutre de
Marseille, y a que des agrégés en fellation ici ! Je suis là pour mes gamins de
la Star’Ac et pour Georges Wéah qui est mon ami et pour lequel j’ai une grande
admiration. J’ai vécu avec lui une belle aventure humaine lorsqu’il est rentré
au Libéria en pleine période de chaos ! On était là bas pour qualifier son pays
pour la Coupe d’Afrique… J’ai une relation très fusionnelle avec lui comme avec
la plupart des grands champions avec lesquels j’ai travaillé ! J’ai la passion
du football mais du tennis aussi ! J’ai beaucoup entraîné Yannick Noah, Henri
Leconte, mais aussi Boris Becker, Jimmy Connors et Mac Enroe.
Comment avez-vous pu
accéder à un tel niveau, vous qui arrivez d’une petite ville de province, sans
aucune préparation spécifique à une telle carrière ?
Difficile à dire… je pars du principe qu’il n’y a pas de
hasard. Pour tout ce que j’entreprends, je fais le maximum. Je ne suis heureux
que quand je gagne… mais j’ai du recul face à la défaite, je ne perds jamais
deux fois ! J’ai rencontré dans ma vie des gens exceptionnels, des obscurs qui
font des choses extraordinaires, comme Eric Escoffier et Philippe Monnet pour ne
citer qu’eux, qui m’ont beaucoup appris ! J’ai une culture internationale, une
fascination pour le sport mais aussi la musique, la danse. Je parle couramment
trois langues, plus une que je ne maîtrise pas… c’est avec vous !
Pouvez-vous nous donner
les grandes dates de votre parcours, celles qui vous ont marqué ?
C’est trop compliqué et puis ça va faire mythomane…
d’ailleurs, j’ai horreur des repas où l’on ressasse des trucs du passé, horreur
des vieilles savates ! Je ne reviens jamais en arrière, je n’ai pas d’états
d’âme. Le tout c’est de travailler, d’être régulier et toujours dans la
connivence et la complicité. J’aime les gens généreux, pas les gentils… j’en ai
horreur ! Je n’apprécie que les qualités…
Pourquoi la Star’Ac ?
Pourquoi pas ! Ca m’a rapporté de la joie de vivre… j’aime
le concept, je le trouve génial. Je fais cela uniquement pour l’émission, pas
pour tous ces connards ! Je vis ma vie, moi… la célébrité ne me gêne pas.
Qui vous a sollicité pour
participer à l’émission ?
C’est le Service des Sports, Etienne Mougeotte et aussi
Yannick Noah qui m’a cassé les couilles ! Je ne marche qu’à l’amitié mais je ne
rends pas service. Suivant la personne qui me le demande, je réfléchis et là,
j’agis en conséquence. Je ne fais rien de gratuit et il faut que les gens
m’interpellent. Par exemple, à l'OM, je ne
les sens pas. Ce sont des
connards qui vont au bout de leur connerie… ils n’écoutent qu’eux-mêmes !
Comment vous
définissez-vous, quelles sont selon vous vos caractéristiques ?
Ecoutez, dans ma jeunesse j’étais fasciné par un animal,
pas par un chat de gouttière, vous vous en doutez bien… Si j’avais un animal
auquel penser, c’était lui, mon horoscope chinois, c’était lui. Dans les
cirques, je le voyais toujours. Il me fascinait ! Comme si j’étais devant un
miroir à deux faces. Un jour, à Hong Kong, avec John Mac Enroe, alors que nous
devions rentrer pour Los Angeles, je décide d’aller en Asie, au Bangladesh plus
exactement afin d’y dénicher l’animal dans la jungle, avec l’aide d’un garde
forestier, bien sûr ! Je ne l’ai pas trouvé… Vous avez compris, il s’agit du
tigre. Je sais que c’est moi. Il s’acclimate partout, il ne tue pas, il est
rempli de tendresse animale mais il n’élève pas ses enfants… moi, je n’en fais
pas ! J.J Annaud m’a dédicacé « les deux frères »… Vous savez qu’il a tourné
avec près de 140 tigres ? J’aime les métaphores, je suis un tigre tel qu’il est
dans la nature.
Un mot sur votre actualité
de préparateur physique ? Qui allez-vous coacher ?
Je ne suis pas un préparateur physique, pas un suceur… je
suis un entraîneur ! D’ailleurs, je fais tellement de choses que je ne sais plus
qui je suis. Je peux faire chaque jour des choses énormes. Je vais faire la
chorégraphie de Canta Populu… j’adore la danse, je vous l’ai dit déjà ! Je
prépare Arthur pour son One-Man-Show du 22 septembre, je travaille actuellement
sur le morphographisme émotionnel avec Daniel Alleman et Jacques Laffitte et
j’entraîne en ce moment deux pilotes pour les 24 heures du Mans.
Comment faîtes-vous pour
trouver le temps ?
À l’inverse de vous, je n’ai pas de vie privée !!!
|