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      La rose et la gloire de Jean-Pierre Guillot
 
      
      
       Jean-Pierre Guillot et Dany Hahn, ambassadrice des roses Guillot à 
      Santa Barbaraen Californie et fournisseur du show biz hollywoodien
 
 
      Par Brigitte Guardi
  
Installé à Chamagnieu, l'héritier de la 
dynastie du plus ancien rosiériste du monde vient de fêter la naissance 
d'Amandine, sa dernière née, une voluptueuse rose-chou  framboise, chiffonnée, 
avec l'avers des pétales blanc, subtilement parfumée. Histoire d'une passion 
familiale. 
Pour Jean-Pierre Guillot,  les senteurs sont essentielles "sinon, autant 
cultiver des dahlias ou des renoncules". Son ancêtre, Jean-Baptiste, 
horticulteur à Grenoble s'installe à Lyon en 1829 dans un quartier au nom 
prédestiné La Guillotière et développe la culture des roses mise au goût du jour 
par l'Impératrice Joséphine qui avait décidé d'une roseraie au Jardin des 
Plantes de Lyon après avoir introduit cette culture délicate dans le parc de la 
Malmaison.
 
  
 
Création en 1847 de la rose Lamartine suivie de la première 
hybride Thé en 1867, "A star is born" qui fit le tour du monde. Premier 
Polyantha, "Pâquerette" en 1875 à partir de graines japonaises offertes à 
Jean-Baptiste Guillot… Avec des hauts et des bas, la petite entreprise se 
maintient jusqu'à ce que Jean-Pierre (6ème génération) la reprenne en 
1972 et revienne sur son terroir d'origine, le Dauphiné.  
  
Avec l'aide d'un cousin ingénieur horticole, il se lance 
dans le croisement de roses anciennes et modernes de façon à obtenir le parfum 
et la joliesse des unes, la robustesse et l'abondante floraison des autres. Pari 
gagné pour le jeune homme dont le seul concurrent est anglais. A coup de deux à 
trois cents croisements depuis trente mille graines, trois ou quatre espèces 
sont sélectionnées chaque année. Une approche scientifique à partir d'une carte 
génétique pour chaque nouvelle variété qui exige dix ans d'efforts. La 
collection Guillot propose, aujourd'hui, six cent quarante variétés différentes. 
  
 
Depuis 1985, les roses Guillot sont exportées aux quatre 
coins du globe et Jean-Pierre est devenu leur ambassadeur aux U.S.A., en 
Australie, au Japon, en Europe, bien sûr. Des agences exclusives où les roses 
Guillot produites sous licence sont installées sur place."Un métier 
merveilleux" avoue cet épicurien, chasseur, amateur de bonne chère et de 
Havane, "qui permet de rencontrer aussi bien la reine d'Angleterre, les 
égéries du showbiz que le petit jardinier ou le collectionneur de campagne. Je 
défends un patrimoine, retrouve des espèces oubliées dispersées de par le monde 
ou négligées au fond de jardins inconnus. Mais je fais surtout œuvre de création 
en proposant des espèces nouvelles  patronnées par d'illustres parrains (Paul 
Bocuse, Claudia Cardinale, William Christie, Sonia Rykiel, Chantal Mérieux …) 
J'ai tellement de chance de travailler dans un univers de beauté"  Enfin, un 
chef d'entreprise qui voit la vie en rose. 
      
 gA suivre,
      Zen, soyons zen !
 
      
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