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                                          Porquerolles’cup :
 les people au creux de la vague !
 
 
  
                                          
                                          
                                          De notre correspondante Julie 
                                          
                                          Chaque 
                                          année, pour la Pentecôte, la coupe de 
                                          la Porquerolles’cup est remise en jeu. 
                                          De magnifiques voiliers de tous 
                                          horizons doivent accomplir le tour de 
                                          l’île avec pour meilleur guide le 
                                          vent, bien présent en ce dimanche 15 
                                          mai… Ce défi de passionnés amateurs et 
                                          professionnels a lieu sous le signe de 
                                          la convivialité. 
                                          
                                          
                                          Les origines de la 
                                          
                                          Porquerolle’s Cup 
                                          remontent au mois de mai 1726. Un 
                                          lieutenant de la marine française 
                                          proposa au chef des corsaires 
                                          barbaresques une course autour de 
                                          l’île dont l’enjeu était la 
                                          restitution de prisonniers. En ce 
                                          dimanche, point de corsaires 
                                          barbaresques mais soixante quinze 
                                          voiliers ancrés devant la plage 
                                          d’argent. La course se déroule selon 
                                          les instructions particulières de la
                                          
                                          
                                          Porquerolle’s cup 
                                          qui se décompose en 18 articles. Le 
                                          départ a lieu à 11h. Les équipages 
                                          sont à terre assis sur le sable et 
                                          rejoignent leur navire à la nage ou à 
                                          la rame. Le sens à emprunter pour 
                                          effectuer le parcours reste libre et 
                                          la décision appartient au capitaine 
                                          (qui doit le signifier la veille au 
                                          comité). 
                                           
 10H30 :
                                          
                                          
                                          Tous les voiliers sont 
                                          présents. Les plus importants restent 
                                          au fond de la crique au risque de 
                                          toucher le fond, les plus petits 
                                          peuvent se rapprocher de la plage. Les 
                                          équipages les plus près, pourront 
                                          regagner leur bateau à la nage et les 
                                          autres en
                                          
                                          
                                          ramant… Un départ à la 24h du Mans !
 
 
  
 Certains sont très détendus un verre 
                                          de rosé à la main : « Enfin,
                                          Georges ! Garde de l’énergie 
                                          pour remonter
                                          
                                          
                                          l’encre ! » 
                                          Tel n’était pas le cas d’Ives 
                                          Mouriès (Aigle), dont « le 
                                          Dragon » s’était quillé sur le sable 
                                          et que l’on a du aider avec notre 
                                          super bateau à moteur (bien plus 
                                          fiable finalement) avec à son bord 
                                          Jean-Claude Pocachard, capitaine 
                                          de mérite plus connu pour son jeu de 
                                          boules…
 
 
  
 
  
 10H45 : Le bateau de l’organisateur (Sébastien 
                                          Leber) et celui du jury se 
                                          rapprochent de la plage avant de 
                                          donner le départ.
 
 
  
 Les retardataires se pressent 
                                          d’arriver sur la plage où il sera 
                                          difficile de trouver une place.
 
 
  
 10H50 : L’excitation est à son comble 
                                          tous les équipages attendent de pied 
                                          ferme le départ, la combinaison est de 
                                          rigueur pour ceux ayant choisi 
                                          l’option natation pour une eau à 15 
                                          degrés !!!
 
 
  
 10h59 : Le bateau du jury annonce : «la 
                                          minute à la corne, le départ au 
                                          canon ! » 
                                          Au coup du canon de véritables 
                                          hurlements et plus de 300 personnes 
                                          s’élancent pour rejoindre leur 
                                          embarcation et hisser les voiles.
 
                                          
                                          
                                           
                                          
                                          
                                          Le voilier « requin » a vu son 
                                          équipage arrivé parmi les premiers 
                                          afin de hisser les voiles.
 
  
 11h05 
                                          : La 
                                          crique se métamorphose au son du 
                                          hissage des voiles et des cris 
                                          d’émulation des équipiers. Un 
                                          véritable champ de courses. Le fort 
                                          vent d’ouest a contraint la majorité 
                                          des capitaines à contourner l’île par 
                                          l’ouest, afin de s’éloigner des côtes 
                                          où le vent est plus fort  à l’arrière.
 
 
  
 Seuls trois voiliers partent du côté 
                                          est, et l’on peut apercevoir un très 
                                          beau voilier ancien que l’on a baptisé 
                                          « Le Viking » mais dont le véritable 
                                          nom est « Le Kalabshaah ». Il s’agit 
                                          d’un bateau hollandais qui fait la 
                                          course depuis vingt ans et qui ne 
                                          termine le tour de l’île que si le 
                                          vent change à la moitié du trajet ! Il 
                                          ne terminera donc pas pour cette 
                                          édition mais qu’est-ce qu’il est beau 
                                          à voir ! Ses dérives latérales 
                                          l’aident à maintenir sa trajectoire.
 
 
  
 11h10 :
                                          Nous voilà partis au milieu de 
                                          la course avec quelques creux 
                                          intéressants nous inondant d’embruns, 
                                          pour voir ceux qui prenaient 
                                          l’avantage. Les premiers sont tous des 
                                          grands voiliers d’au moins vingt 
                                          mètres et « Gleen Helen » 
                                          skippé par Dominique Tian, 
                                          député de Marseille paraît s’élancer 
                                          dans le peloton de tête…
 
 
  
 Plus les voiliers s’éloignent de la 
                                          plage d’argent et plus le vent 
                                          s’engouffre dans les voiles, et les 
                                          bateaux gîtent, de sorte que les 
                                          équipages se retrouvent surélevés sans 
                                          trop de stress prêts à poser pour la 
                                          photo !
 
 
  
 11h15 : « Cela ne sert à rien de 
                                          suivre toute la course ! » soumet mon 
                                          capitaine qui propose de se retirer 
                                          dans un endroit paisible abrité du 
                                          vent à la recherche de quelques 
                                          oursins, assorti d’un vert de vin 
                                          blanc. Les ordres sont les ordres ! 
                                          Résultat : une sieste de trois heures 
                                          alors que les bateaux ont terminé le 
                                          tour de l’île et que la remise des 
                                          prix a commencé. Mince ! « C’est 
                                          pas grave ! » me dit-on, « tu 
                                          sauras tout à l’Escale où tu 
                                          rencontreras Sébastien Leber.
 
                                          
                                           Guy Daher 
                                          et Jean-Claude Pocachard
 et le palmarès de la course
 
                                          
                                          C’est à l’Escale rendez-vous de 
                                          tous les Porquerollais que je 
                                          vais connaître le résultat de cette 
                                          énième édition de la cup des cup ! 
                                          Guy Daher a les résultats en mains 
                                          et éclaire mon amateurisme en la 
                                          matière. Les trois premiers sont des 
                                          voiliers de vingt mètres, en tête 
                                          « Dolce Vita » du CNTL de Marseille 
                                          (1h30), second « Lady first » de la 
                                          Société nautique de Marseille (1h40), 
                                          le troisième, « Mr Fip’s » immatriculé 
                                          au Luxembourg. Dominique Tian arrive 
                                          en huitième position à bord de « Gleen 
                                          Helen ». Le maître de Porquerolles 
                                          Marc Creusefond a réussi une belle 
                                          performance en arrivant onzième, quant 
                                          à l’équipage exclusivement féminin, il 
                                          a terminé dans les dix premiers. La 
                                          coupe est entre les mains du vainqueur 
                                          jusqu’à la Pentecôte l’année 
                                          prochaine.
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