Jeudi 8 septembre 2005
Détenu : Laurent Gerra
Détenu : Laurent Gerra
Commissaires politiques :
Marco (Marseillepeople) et Thierry (àKGB)
Photos : Nico
Laurent Gerra,
bonsoir. De retour sur scène dans la ville qui vous a vu débuté, avec un
spectacle uniquement consacré à l’univers de la télévision, voilà qui
rappellera quelque chose à vos premiers admirateurs puisque votre premier
spectacle s’intitulait « Paf dans la gueule ». L’occasion de revenir sur
votre parcours lyonnais à l’heure où tout le monde ou presque revendique
la paternité de votre talent. C’est la raison pour laquelle nous vous
avons convoqué à cet interrogatoire à KGB. Veuillez décliner votre
identité SVP ?
Nom et prénom ?
Gerra Laurent
Avez-vous un
surnom ?
Lolo souvent ! Quand on se voit avec Laurent Boyer on se dit « c’est le
père de Lolo ! » ça nous fait beaucoup rire à chaque fois ! Et quand
j’étais petit c’était bison ! Parce que Bison Futé ! (rires) Non,
parce que quand j’étais petit, j’adorais les animaux, j’ai vu avec mon
grand père une photo de bison et j’ai été fasciné par cette photo et j’ai
dit « c’est quoi ça ? ». C’est donc l’un des premiers mots que j’ai dit.
Et c’est pour ça que l’on m’a appelé Bison.
Signe zodiacal et ascendant ?
Bison ascendant Bison (rires).
Capricorne et l’ascendant je m’en bas les couilles !
Signes particuliers
sur votre carte d’identité ?
Néant. Donc je pourrais travailler sur TF1 !
Situation
matrimoniale et avez-vous avez des enfants ?
Non, ça fait trop de bruit dans le TGV !
Profession de vos parents ?
Mon père était dans le transport. Et ma
maman avait une boutique de linge de maison. Maintenant, mon père s’occupe
de ma paperasserie… et ma mère répond à mon courrier.
Avez-vous des frères et sœurs ?
Non ça fait trop de bruit dans le TGV, je viens de vous le dire !
Dès sept ans, vous
poussiez vos essais en premières en imitant Sardou et Dutronc… et vous
amusiez aussi la galerie scolaire par des interprétations de la petite
maison dans la prairie... Vous étiez amoureux de Laura Ingalls ?
5 ans vous, vous êtes mal renseignés ! Pourquoi tout le monde me ressort
ça ! « La petite maison dans la prairie » c’est tellement cul bénit… C’est
drôle parce que j’ai du en faire 300 images détournées quand j’étais chez
Drucker (Studio Gabriel). J’adorais couper le son et faire dire n’importe
quoi aux personnages ! On disait des horreurs du style : « Madame Ingalls
a ses règles… » (rires)
Dans l’Ain, vous
avez démarré sur scène comme chanteur dans les bals populaires…
Il y avait des copains d’école qui
montaient un groupe pour faire des bals et ils leur manquaient un
chanteur… et ils avaient pensé à moi ! Et je leur ai dit : « Jamais de la
vie vous me ferez chanter des conneries du Top 50 ! » et puis je me suis
dit que ça allait me faire une expérience alors je l’ai fait ! On n’en a
pas fait beaucoup, le dernier j’étais complètement bourré ! C’était le bal
des pompiers, j’étais déchiré comme un drapeau !
Quel âge aviez-vous à l’époque ?
20 ans je crois… Je n’ai pas la mémoire
des années, je ne sais même pas depuis combien de temps je suis à Paris !
A l’école, quel genre d’élève étiez-vous ? Au premier rang ou au fond, à
côté du radiateur ?
Non au fond à côté du radiateur ! Je
n’aimais pas trop rendre de compte, j’étais assez malheureux quand j’étais
gamin… Je voulais habiter à Mézériat mais comme mon père était obligé de
se déplacer on vivait à Seyssel et ça ne me plaisait pas ! J’étais
angoissé et puis j’étais tout seul dans la cour parce que je ne jouais pas
au foot ! Mais j’étais plutôt discret. Après je dissipais mes camarades !
J’étais souvent délégué de classe puisque je disais des conneries, ce qui
me permettait de défendre mon beefsteak ! Je détestais l’école ! Je pense
que la période de l’enfance est une des pires périodes. Quand je passe
devant une cour d’école, je n’aime pas ça. Je n’ai pas d’admiration quand
je vois un gamin… Il y en a certain avec qui on peut avoir des moments
magnifiques mais je ne vais pas avoir l’air ébahi devant.
Quelle musique aimiez-vous à cet âge-là ?
Je n’écoutais pas ce
que mes camarades de classe écoutaient. J’écoutais de la chanson
française… Serge Lama, Jean Ferrat, Brassens… J’ai gardé ma rébellion pour
la scène.! J’ai toujours aimé les mots, ma mère aimait bien Brassens, mon
père n’écoutait pas trop de musique. Ils étaient beaucoup plus rock n’
roll que moi !
Suite de l'interview
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