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      Jean-Louis Sevez : un trophée en or massif 
 
      
      
       Photos © Nico / Rhonealpespeople.com
 et Patrick Ruchdi / Femmes en or
 
 Par Marc Polisson
  Des photos de célébrités qui courent sur les 
murs, des trophées, des tee-shirts… Nul doute, nous sommes bien dans le bureau 
d’un roi de l’événementiel. Celui de Jean-Louis Sevez, organisateur des Femmes 
en Or, un événement annuel qui rassemble chaque année people et médias sur les 
pentes de Courchevel. Un trophée qui constitue la pépite de son agence. A 
combien de Carats ?
  
Originaire du Vivier du Lac dans une famille savoyarde depuis le XVIIème siècle 
« au moins ! » Jean-Louis Sevez est issue d’une famille d’épicier fabriquant de 
sirops et liqueurs. Confortablement installé à la terrasse de « La Frégate » sur 
les bords du lac du Bourget, il nous raconte comment il a arrêté avant le BAC – 
ce qui a l’art de conforter Nico, le directeur de nos publications qui 
déjeune avec nous. Chacun y va de sa formule : « Moi j’ai Bac –1 ! » 
rigole Nico pendant que Jean-Louis renchérit : « et moi, je me suis arrêté 
devant l’école ! » Il n’a pas eu à chercher très loin pour trouver son 
premier job. Au bas de l’échelle – dans les deux sens du terme – il range les 
cartons de palette dans l’entrepôt familial avant d’intégrer le service 
fabrication de la maison Dolin. Sirops de fruits et liqueurs sont au catalogue. 
En 1970, ayant raté son Bac, il s’embarque pour la Nouvelle Calédonie à 300 km 
de Nouméa en tant que fourrier. 
  Une main devant…
  
En 1972, ça lui a 
tellement plu qu’il repart, les mains dans les poches. Il sera vite obligé de 
les sortir. A défaut de faire la manche, il dort sur un banc place des 
Cocotiers, vit de petits boulots (livreur de pains…) avant d’être engagé comme 
comédien à la « La Dolce Vita » un cabaret local « qui a probablement fermé 
depuis que je n’y suis plus ! » rigole-t-il. Un soir Fernand Reynaud 
est assis au premier rang. Avant d’aller le féliciter dans sa loge. Deux flacons 
de champagne plus tard, ils sont copains. FR le prend sous son aile. Sur Radio 
Nouméa, ils co-animent une émission.  
  
Mais les bonnes choses ont une fin. Pas très glamour le retour. FR passe à Aix 
Les Bains en spectacle seconde mi-temps au Gaulois à raconter des histoires 
(tous les spectateurs avaient suivi) Trois semaines plus tard, FR décède 
accidentellement au volant de sa RR. JLS décide de tout arrêter. Des 10 années 
qui suivront au sein de l’entreprise familiale, Jean-Louis ne retient surtout 
que les fêtes qu’il organisait en parallèle, témoins xxxxxx  de ses premiers pas 
dans l’événementiel. L’organisation des compétitions de golf d’Aix-Les-Bains lui 
permet de côtoyer du beau linge. De soirées en trophées, la démangeaison 
deviennent de plus en plus forte : « Si je monte mon agence, me faites-vous 
bosser ? » lance-t-il un soir à Patrick Tambay et à Alain Prost. 
Et c’est le champion du monde de F1 qui l’accompagne pour ses premiers pas en 
1988. Jean-Louis fait le grand saut en solo. Jean-Louis Sevez Organisation est 
née. Ses deux premiers budgets, les RP d’Alain au grand prix de France et les 
lunettes Vuarnet.  
  Un Savoyard dans le poste
  
En 1992, alors qu’elle 
couvre le Grand prix de France de rafting, Sophie Davant lui propose de 
faire de la télé. Gag ? Même pas ! Laurent Cabrol ayant préféré les 
espèces sonnantes et trébuchantes de TF1, la place est libre sur France 2 
version Hervé Bourges. « Les débuts ont été terribles ! » se souvient 
Monsieur Météo affublé d’un total look qui l’était tout autant : petites 
moustaches et lunettes rondes… on n’a pas réussi à chiper la photo. Si deux ans 
plus tard, l’aventure télévisuelle se termine sur un échec (l’émission « Eclats 
de rire » est stoppée au bout d’un mois, elle aura eu pour mérite de laisser des 
traces indélébiles sur… son carnet d’adresses. Des noms et des numéros de 
téléphone marqués à l’encre rouge de l’amitié. Gérard Holtz, Patrice 
Laffont et surtout Laurent Boyer fidèle parmi les fidèles.  
 
  Trophée en or massif
 
En 1991, Danielle 
Chatain lui annonce qu’elle souhaite organiser un événement sur les femmes 
cuisinières à Méribel. Le déclenchement de la première guerre du Golfe fait 
capoter l’affaire… Plus personne ne veut monter dans les avions. « Ce n’est 
que partie remise ! » temporise Méribel qui reporte à l’année suivante… 
avant de se désister en octobre. « Grosse déception ! » soupire JLS qui 
ne va épiloguer sur le sujet. Les JO l’aident à tourner la page de cet acte 
manqué. Il a en charge l’animation d’une des stations récipiendaires Courchevel. 
Entre deux batailles de boules de neige, Michel Giraudy, patron de l’OT 
de la station, lui glisse qu’il rêve d’accueillir un évènement de prestige. « En 
10 minutes, il a acheté le projet conçu au départ pour Méribel » se souvient 
JLS. Bien lui en a pris ! L’an dernier, les retombées presse des Femmes en or 
ont été évaluées à 8 M€ par l’Argus de la Presse (pour un budget compris entre 
700 000 et 1 M€). Dans la station savoyarde, ils sont une poignée à croire à 
l’aventure. Michel Rochedy (Le Chabichou), Pierre Schooneman, 
Directeur Général de Neutrogena, Jean Berchon (Moet & Chandon). 
Whirlpool et Amaury Finaz de Vilaine arrivent dès la seconde année. 
Partenaire titre de l’évènement, le roi de l’électroménager affiche une fidélité 
qui dure depuis 12 ans (autant que la durée de vie moyenne de votre frigo ! 
Espérons que Jean-Louis a pris l’extension de garantie !) 
  
Depuis plus de dix ans, 
environ 250 invités, personnalités du monde des médias, du spectacle, du sport 
et du cinéma fuyant la grisaille parisienne viennent s’encanailler le temps d’un 
long week-end. Une sorte de classe de neige VIP au premier rang desquels on 
retrouve PPDA avec ou sans Claire Chazal, Bernadette Chirac 
sans Jacques, Johnny et Laetitia,  Muriel Robin et
Mimie Mathy… longtemps drivés par Framboise Holtz, associée dans 
l’événement, qui était jusqu’à présent chargée de faire le lien avec les people 
parisiens. Jean-Louis a racheté ses parts cette année. Quel prix pour ce morceau 
de pépite ? « ça ne te regarde pas ! » réplique en riant l’homme 
d’affaires pas savoyard pour rien. 
  
Dès l’automne, un comité 
d’élection composé de 50 personnalités présélectionne les femmes qui se sont 
distinguées au cours de l’année dans leur catégorie (art, cinéma, com’, 
entreprise, mode, recherche, spectacle et sport). Au départ très paillette, le 
concept a évolué en récompensant désormais des femmes engagées comme Marine 
Jacquemin et Ingrid Bettancourt. Dans le même esprit, le prix « Femme 
de cœur » a été décerné l’an dernier à Stéphanie Fugain pour sa 
Laurette. Un an plus tard, au même endroit, Stéphanie présentera le bilan du 
programme réalisé au profit de son association et ses projets à venir avant de 
passer le relais à Gisèle Tsobanian (les toiles enchantées). Nouveauté de 
l’édition 2005, la remise d’un prix recherche. Des sujets sérieux pour ne pas 
dire graves qui n’éclipsent pas la convivialité, toujours au rendez-vous. Point 
d’orgue d’un week-end de fête, la soirée de remise des trophées et la soirée du 
Chalet de Pierre animée bénévolement (c’est suffisamment rare pour être 
souligné) par Laurent Boyer. « Il est plus qu’un Monsieur loyal, c’est mon 
alter ego ! » précise Jean-Louis.  
  
« Les Femmes en or » sont 
donc devenues au fil du temps la référence parisienne du début de saison. Un 
événement signé Sevez mais classé Seveso. Car il représente à lui seul plus de 
50% du CA de son agence. « C’est vrai que c’est dangereux. D’où l’idée de 
développer avec mon épouse Catherine d’autres concepts comme Femmes de 
goût (reportage page 22, ndlr) ». Et d’aligner les prestigieuses références 
qui, tout au long de l’année, le font virevolter. D’Antibes au Touquet, 
Jean-Louis enchaîne donc les  conventions et les séminaires… avec une 
obsession au ventre : l’ambiance ! « Quand la recette fonctionne, c’est 
magique ! Je remplis la boite à souvenirs des participants ! » Et dès qu’il 
a une minute, il remplit aussi celle de ses deux filles de 7 et 9 ans à bord de 
son bateau sur le lac du Bourget. 
      
 gA suivre,
      La rose et la gloire de Jean-Pierre Guillot
 
      
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